English summary: Scholarly interest in the Germanic tribes has evolved considerably in recent years, as has the encounter between the Byzantine emperor Justinian, and the Goths. This excellent source for one of the most important of Justinian's campaigns to reconquer the Mediterranean is offered here with ample tes and commentary for both literary and historical references. French description: Les Guerres gothiques livrees au VIe s. ap. J.-C. par l'empereur Justinien et retranscrites par Procope de Cesaree en quatre livres (livres V a VIII des Guerres de Justinien) exigent une traduction et un commentaire uveaux. En effet, le regard traditionnel que les historiens portent sur les Goths s'est radicalement reuvele depuis quelques decennies. L'objectif premier de cette edition est donc de fournir au public une traduction et des tes a la fois litteraires et historiques. L'ouvrage eclaire l'histoire du VIe siecle et les tensions entre les Goths, les populations barbares entre elles, le pouvoir byzantin et les Romains d'Italie, et revele la maniere dont Procope de Cesaree, source essentielle pour cette epoque, rend compte des evenements. Ses choix personnels trahissent ses idees et mettent en lumiere les tensions entre les differentes cultures qui sont en train de mettre un terme a ce que la periodisation mme, un peu artificiellement, l'Antiquite. Les guerres contre les Goths furent longues et difficiles. Rien d'etonnant donc a ce que l'ouvrage de Procope sur les Guerres gothiques soit aussi imposant. A cela s'ajoute l'importance symbolique de l'Italie, lieu de l'ancienne capitale, lieu de la papaute, lieu ou vivait encore cette aristocratie heritiere de Rome. Ces guerres n'etaient assurement pas comme les autres: la reconquete de l'Italie, de Rome, aux mains des Ostrogoths depuis 493, revetait une importance capitale aux yeux de Justinien desireux de reconstituer l'Empire. Mais sur place, l'armee byzantine se rendait compte que le temps avait passe: Justinien etait loin, ses percepteurs de taxes redoutes, et les Italiens se sentaient parfois plus en confiance avec un roi barbare qu'avec cet Empereur qu'ils ne voyaient jamais et qui ne connaissait pas les realites du terrain. Procope s'en rend bien compte, et ce lucide - et inquiet - point de vue fait tout l'interet du texte.